Arrivée de la puce

Arrivée de la puce

jeudi 3 mars 2011

Réflexion sur l'éducation des enfants

Hier, j'étais au travail. Une après-midi de surveillance à la piscine pourrait être assez barbante. Effectivement, tout le monde est là, en vacances, s'amuse alors que nous on est dans un air à 29°, humide et on transpire. 4h à surveiller, c'est long. 

Mais quelques situations très intéressantes m'ont permis une réflexion sur la future éducation de notre fille, chose que j'ai envie de partager pour avoir des commentaires, des idées et pourquoi pas des débats à ce sujet. N'hésitez pas à me donner votre manière de penser et pourquoi pas un jour organiser un débat sur un Tchat.


Forcément, récemment, avec la grossesse qui arrive tranquillement à son terme, on pense à beaucoup de choses, la première étant l'éducation que l'on veut donner à son enfant. Parents permissifs et enfant roi? Parents cools? Parents sévères mais justes? Parents très stricts? Dois-je lui choisir une voie en me fiant à mon expérience pour son bien? Le laisser faire ce qu'il veut au risque qu'il se trompe?

N'étant encore jamais passé par là, les avis extérieurs, les médias, et son caractère propre permettent d'élaborer certaines bases de réflexions auxquelles s'ajoutera par la suite l'expérience personnelle.

Les combinaisons possibles sont au même nombre que le nombre d'enfants dans le monde. Chacun a sa solution, chacun à sa vision des choses. Mais comment arrives t'on à ces choix? Sont ils influencés par l'éducation que nous avons nous même reçus, sont ils le fruit de notre environnement et de ce que l'on voit autour de nous?

Toutes ces questions, vous seuls pouvez y répondre et c'est pour ça que je vous laisse la parole dans les commentaires.

Pour ouvrir le débat, je vais tout simplement donner ma vision des choses, en espérant avoir de nombreuses réponses et pourquoi pas me donner de bonnes idées.

LES BASES DE L'EDUCATION

Par bases de l'éducation, j'entend tout simplement quelle nuance utiliser entre "Permissif" et "Strict". Les déclinaisons possibles sont multiples sur des sujets innombrables mais moi je veux parler d'un aspect général. Quelle est votre point de vue sur ce sujet? Sur ce sujet que j'ai étudié lorsque je me suis lancé comme maître nageur et que j'ai pu débattre avec des amis, des collègues, des professeurs et lors de ma formation avec des spécialistes, j'ai récolté beaucoup d'informations que j'ai pu compiler en une seule phrase : Les enfants ont BESOIN d'être cadrés, d'avoir une autorité forte.

Certes, il faut comme toujours nuancer ses propos. Il faut rester juste dans sa manière d'user de notre autorité sur les enfants. Comme tout parent, nous sommes amenés à faire des erreurs, d'avoir un jugement faussé par la colère, la fatigue et beaucoup d'autres choses. A mon avis, il faut être capable de se remettre en cause face à ses enfants si on a fait une erreur, si on a été injuste. Malheureusement, c'est difficile à faire et beaucoup ne le font pas par fierté. J'espère être capable de le faire le moment venu.

Mais, ce qu'il ne faut par contre pas, c'est remettre en cause l'autorité de son conjoint sans en parler, ce qu'il m'amène à un autre sujet.

L’AUTORITÉ A DEUX

L'autorité est une question qui doit être abordée en couple. Combien de fois avons nous entendu : "Si tu n'arrêtes pas de suite tes bêtises, je vais appeler Papa" ou alors au supermarché "Tiens je t’achète ça, ne le dis pas à maman". Que pensez vous de ce genre d'éducation. Faut-il une figure paternelle ou maternelle forte et à contrario l'autre figure rassurante, le "gentil" si vous préférez? Faut il au contraire deux figures faisant face mais qui ne sont ni "gentil", ni "méchant" et est-ce possible?

La première solution est "facile", a déjà fait ses preuves malgré tout pour plusieurs sortes d'éducations mais est plus adaptée à un père ou une mère qui endossera le rôle autoritaire. Certains sentiront que cette situation n'est pas à leur avantage car ils passent justement pour les "méchants" dont je parlais mais permettront à leur enfant d'être cadré. Cette solution est donc possible, fonctionne pour le bien de l'enfant, est facile appliquée mais a ce gros défaut de possible frustration à long terme, même si ce n'est pas assuré qu'elle arrive.

L'autre solution, elle, est très dure à appliquer. Il demande au couple d'être uni, de suivre une ligne de conduite parfaitement identique et oblige à un dialogue constant. Ces contraintes sont difficiles à appliquer et peut même à certains égards peuvent sembler utopique (D'après les dires d'une maman accompagnatrice avec qui j'ai parlé à la piscine).

Le risque de cette éducation serait d'après elle de donner lieu à des disputes entre les parents à long terme. Moi, je pense au contraire qu'il permet aux parents d'avoir un dialogue au sujet de leur enfant et au passage un dialogue sur les bases de de leur couple. Se pourrait-il que l'éducation des enfants puissent rapprocher les parents? Dur dur d'y voir clair quand on a pas encore vécu cette situation comme moi.
Certains ont-ils suivi cette ligne de conduite? Des témoignages plus personnels m'aideront à y voir plus clair. Personnellement j'aimerai beaucoup réussir à instaurer cette éducation à ma fille et espérons la maintenir tout le long de son éducation. Il y a peut-être un risque mais n'est ce pas le mieux pour ses enfants?


LA PUNITION

De nombreux débats existent sur le sujet, tous au combien riches d'informations. Fessée pas fessées, privé de ses jeux favoris, le piquet, etc etc... De nombreuses punitions existent et sont un élément qui fait partie de l'éducation des enfants. Certains, eux, ne punissent pas leur enfant sous couvert de laisser son enfant de développer en liberté, ce qu'on appelle actuellement les enfants roi.

Quelle méthode, à votre avis, est la mieux?

Hier, au travail, un enfant particulièrement turbulent a été prévenu 1 fois, 2 fois, à la 3ème je l'ai puni. Assis pendant 5 minutes à côté de moi à regarder son frère jouer sans lui. Sur ce, la mère arrive, me demande ce qu'il a fait ce que je lui explique immédiatement. Sur ce elle me dit que de toute façon ils s'en vont et lui demande de se relever. Je lui demande alors d'attendre simplement 5 minutes de plus ce qu'elle refuse. Elle emmène alors son enfant vers les vestiaires. Mais avant la fin, l'enfant demande à sa mère de refaire un tour de toboggan, ce qu'elle accepte. J'ai interdit l'accès à l'enfant au toboggan et la mère m'a tapé un gros scandale. "J'ai payé je fais ce que je veux" qu'elle criait. "Ce n'est pas votre enfant".

Ce cas m'a laissé sans voix et je n'ai vraiment pas compris quel exemple elle voulait donner à ses fils. Et vous, qu'en pensez vous?

Un autre aspect de la punition que nous avons abordé au début de ce sujet divise beaucoup de parents : La fessée. Certains sont pour, car non violente, elle est néanmoins humiliante pour l'enfant, qui comprend alors sa faute. D'autre sont contre et pensent que d'autres méthodes sont plus appropriées. Pour répondre, je me baserai sur mon expérience personnelle. Enfant, j'ai pris quelques fessées et ça n'a jamais fait de mal. Et surtout celles que j'ai reçues étaient toujours justifiées. Effectivement c'est ici que doit être, a mon avis, la nuance. Il faut que cette fessée soit utilisée avec modération. Elle doit être réservée pour de grosses bêtises ou de gros caprices et si possible en présence d'autres personnes. Je pense effectivement que cette fessée, ne faisant pas mal, doit avoir un petit côté humiliant vis à vis des autres, pour bien qu'il comprenne qu'il a fait une bêtises qui ont des conséquences pour quelqu'un d'autre que lui même. Chacun a sa conception de ce type de punition.

Et vous, que pensez vous de la traditionnelle fessée? Has been ou plus que jamais d'actualité



LES CAPRICES

Sujet sensible que celui ci. La plupart des parents désapprouvent cette méthode mais beaucoup l'ont déjà pratiquée par abandon. L'autre jour je faisais les courses et en passant rayon jouet pour acheter un cadeau d'anniversaire, j'ai entendu ces mots d'une maman dont l'enfant faisait un caprice : "Si je t'achète ce jouet, tu arrêtes de pleurer". Immédiatement, l'enfant a arrêté de pleurer.

Je me suis alors demandé : "Mais comment en est-elle arrivée à ce point?" Y a t'il un moment ou quelque chose a raté?

De nombreuses mères s'accordent à dire, et cela s'est démontré par des études psychologiques menées sur des enfants, montrent qu'ils testent toujours les limites des parents.



Ils font toujours tout pour repousser le passage du marchand de sable, vous retenir dans sa chambre ou vous y faire revenir. Il avait promis de rester dans son lit, mais le voilà qui réapparaît à plusieurs reprises. Il a aussi le chic pour vous rejoindre à pas feutrés dans le salon, comptant sur sa discrétion pour se fondre dans le décor. Autre tactique : il pleure obstinément et ses cris vous semblent interminables.

Côté rituel, il réclame toujours plus : une dernière histoire, une autre comptine, un verre d’eau, un dernier bisou aux parents, aux frères et aux sœurs, aux chats…

Et cela ne s'agit que de la maison. Tout les lieux et toutes les situations sont bonnes à des crises de pleurs non fondés. Supermarché, promenade, visite chez des amis. L'endroit que vous visitez ne lui convient pas, il cherchera à faire toutes les bêtises possibles pour partir le plus vite possible.
Et là je me demande comment avec ma conjointe nous allons tenter de faire face à cette étape du développement notre enfant. La première chose à faire, à mon goût, c'est d'en parler à deux, de tout se dire. 

Si un des parents fait front à ces caprices set que l'autre, au contraire, cède, nous sommes dans la situation décrite ci-dessus, à savoir un parent "gentil" et un parent "méchant". Voir même si les deux parents cèdent, on aura affaire à un enfant roi. Le premier cas est une solution de facilité mais ne fonctionne que lorsqu'un parent est présent. L'autre est la meilleure solution pour rater l'éducation d'un enfant. Facile à dire me direz vous, une fois en face de la situation c'est beaucoup plus difficile. Pour répondre à ces personnes, j'ai interrogé une maman d'un petit garçon de 5 ans à ce sujet et qui est la solution que j'aimerai adopter pour mon enfant. Voici son témoignage:

"Quand mon enfant est arrivé à l'âge de faire des caprices, j'ai eu 2 sorties au supermarché catastrophiques. Pleurs, cris, mon enfant s'est roulé par terre."

Effectivement, à l'âge de 2 ans environ, l'enfant passe par ce qu'on appelle le stade du NON. C'est à dire qu'il rejette en bloc toute autorité, il comprend qu'il est un être à part entière et qui a le droit de refuser. Il teste alors cette nouvelle capacité. C'est à cet âge qu'il développe les caprices (Certains enfants commencent même bien avant). C'est à ce moment qu'il faut réagir, comme l'explique la maman que j'interroge.

"Dès le début, je n'ai pas cédé. Je ne voulais pas priver mon enfants de sortie avec sa maman et n'en avait pas forcément non plus la possibilité quand mon mari est au travail. Mais je ne voulais pas non plus céder à ses caprices, comprenant que si je cédais, c'était fini. Mon enfant saurait que j'ai des limites et prendrai plaisir à les franchir. Je n'ai donc pas cédé. Après ces 2 sorties, il a compris qu'il ne réussirait pas à me faire plier. Depuis, mes sorties au supermarché sont tranquilles, voir même très agréables car cela me permet de sortir avec mon enfant."

Des fois, il faudra sûrement plus de temps pour réussir à arriver à ce résultat avec ses enfants car cela dépend aussi de son caractère. Malgré le fait que celui ci forge son caractère avec son entourage, une partie de sa personnalité propre est présente. Mais ne jamais renoncé ne peut être que bénéfique à long terme, une fois que l'enfant a compris ou sont les limites. Si les parents ont fixé ensemble les limites pour les enfants, qu'il respectent l'autorité eux même lors d'une sortie ou dans la vie de tout les jours, alors leur enfant sera structuré et cadré rapidement.

Cette maman a qui je parlais est également institutrice. Et bien souvent, me l'a-t-elle fait remarqué : "Des parents viennent, avec leur enfant présent, contredire des sanctions prises par moi ou d'autres professeurs. Pire, certains parents font les punitions de leurs enfants à leur place".

Je me demande franchement comment un enfant peut réagir face à ce genre de situations.

Et vous, êtes vous prêts à de tels extrêmes pour le bien de votre enfant ou au contraire êtes vous contre ce genre de méthodes ou les avez vous déjà pratiquées ou l'avez vous vu faire par d'autres?

LES ENFANTS ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES


Il y a quelques jours, je discutais avec une professeur d'école qui va bientôt être maman et une phrase de sa part m'a énormément choqué. Quand pendant la discussion nous discutions des nouvelles technologies, je lui ai dit entre autre qu'un enfant ne devait pas avoir de télévision, de console ou choses dans ce genre dans sa chambre et que son utilisation devait être limitée en temps dans la journée. Sur ce elle m'a sorti : "Et quand les enfants discuterons de leurs jeux vidéos, de leurs séries préférées elle passera pour un Alien". Elle ne l'a pas dit méchamment mais uniquement parce qu'elle le voit tout les jours. Elle même partage mes idées sur ce sujet mais semble croire que la société a trop évolué pour envisager ce genre de solutions. Un peu perplexe, j'ai beaucoup réfléchi les jours d'après à ce sujet. Doit-on refuser en bloc les nouveautés de la société, s'adapter avec modération ou tout simplement laisser l'éducation aux technologies.

Etant quelqu'un de modéré, et après mûre réflexion, mon avis est que la solution serait effectivement de rester sur mon idée première et de limiter l'utilisation de tout ce que la société actuelle propose au risque que mon enfant passe pour un Alien. Je pense que tout enfant est capable de comprendre ce choix si on lui explique, quel que soit son choix. Et rester , je cite, aux "anciennes solutions", il faut effectivement avoir du temps à consacrer à son enfant pour jouer avec lui, lui proposer des solutions pour prendre plaisir à jouer avec autre chose qu'un écran. Certes, à l'heure actuelle, on manque de temps. Pour beaucoup de personnes, la télé fait une excellente nounou, gratuite et peu contraignantes. Mais les conséquences peuvent être graves. Je n'ai pas eu l'occasion d'en voir les conséquences directes, ou du moins je n'en ai pas eu conscience sur le moment. Peut-être en aurai-je l'occasion quand ma fille ira à l'école, mais personnellement je n'en suis encore pas là et c'est pour ça que vos avis m’intéressent.

LES BESOINS DE L'ENFANT

Comme tout le monde, les enfants ont des besoins. La différence entre nous et eux, c'est que nos besoins sont assouvis par nous même alors que les enfants ont besoin de nous pour palier à leurs besoins. Et la frontière entre besoin et superflu est souvent très difficile à cerner. Avant de parler de ce sujet, il faut comprendre ce qu'est un besoin au yeux des enfants. Il y a les besoins primaires : Manger, Dormir, S'habiller, etc... Et les besoins superficiels de la société actuelle. Il faut bien faire comprendre à l'enfant que toutes ces choses sont là pour faire plaisir. Je parle bien sur des cadeaux. Eux aussi sont indispensables car il est primordial de faire plaisir à ses enfants. Cela fait partie de ses besoins et j'aimerai qu'en plus du fait qu'elle ai tout pour bien grandir, ma fille ai aussi de quoi se faire plaisir

 Mais beaucoup de tentations sont présents dans la société de consommation actuelle. Les adultes sont très influencés par la publicité que l'on voit partout alors qu'il connait le rôle des médias. L'enfant lui, surtout s'il est fortement exposé aux nouveaux médias, se forgera une vision faussée de ses besoins. De plus, la starification de la société nous fait miroiter une vie pleine de superficialité.

Pour moi, la chose la plus importante dont un enfant a besoin, c'est de la présence de ses parents pour lui. On achète pas le bonheur de ses enfants, on lui apporte nous même.

Je suppose que beaucoup seront de cet avis mais j'aimerai avoir si possible le témoignage d'autres parents qui eux ont fait un choix différent.

CONCLUSION

Comme vous voyez, le sujet est complexe et ce court article n'est qu'une toute petite base de débat. Cela permettra peut être à plusieurs parents d'ouvrir le débat, d'échanger des idées et me permettra également à moi de faire les meilleurs choix pour mes enfants et de continuer ma réflexion.

Pour répondre à cet article, vous pouvez cliquer sur "commentaires" et me donner vos avis sur les sujets abordés, me contacter pour élaborer ensemble des sujets de discussion que nous pourrons publier par la suite ou simplement me donner vos critiques sur ma façon d'écrire pour pouvoir progresser.

David Feuillet

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